Quelles sont les pompes à chaleur déconseillées en 2024 ?

Les pompes à chaleur sont souvent recommandées grâce à leurs vertus écologiques. En effet, elles puisent leurs énergies dans les calories de l’eau, l’air et le sol et sont donc une alternative au chauffage au gaz ou au fioul. C’est également le seul appareil de chauffage qui produit plus d’énergie qu’il n’en consomme. Pour 1 kW consommé, la PAC produit 4 kW. Il existe 3 types de pompe à chaleur, air-air (qui utilisent les calories de l’air extérieur pour chauffer l’intérieur du logement), air-eau (qui captent la chaleur de l’air extérieur et la transfèrent à l’intérieur de l’habitation via le circuit d’eau du chauffage central) et la PAC géothermique (qui exploite l’énergie gratuite du sous-sol pour fournir un chauffage et une production d’eau chaude).

Cependant, tout n’est pas rose pour les pompes à chaleur et elles possèdent quelques inconvénients comme la nuisance sonore, la dépendance à la zone géographique de votre logement ou encore les coûts financiers pour leurs entretiens. Les prix d’installation oscillent énormément selon le modèle de la pompe à chaleur et la marque. Comme l’indique Selectra, le prix pour la pose et le matériel vont de 1500 € pour une PAC air-air à 20 000 € pour une PAC air-eau.

Les situations où la pompe à chaleur est déconseillée

Bien que selon les modèles, certains inconvénients peuvent être plus ou moins importants, les pompes à chaleur sont déconseillées dans certains cas comme dans les zones de grand froid ou pour les logements mal isolés. Discount&Qualité, le plus grand destockage en ligne de France, vous guide !

Inconvénients d’une PAC dans une zone de grand froid

Les pompes à chaleur aérothermiques (air/air et air/eau) qui puisent leurs calories dans l’air sont déconseillées dans les zones de grand froid, lorsque la température passe sous les 0 degré. Puisqu’elle capte les calories de l’air extérieur, elles seront naturellement plus affectées par les périodes de grand froid.

Certains modèles seront cependant plus adaptés parmi les PAC aérothermiques. Il faut regarder ce que l’on appelle le COP (Coefficient de performance) ou le SCOP (Seasonal Coefficient of Performance). Ces indicateurs permettent de savoir combien produit la PAC pour un kW consommé. Plus le chiffre est élevé, plus la pompe à chaleur est performante. La valeur maximale est de 7, et l’Ademe recommande au minimum un COP de 3.

Attention : Les fournisseurs renseignent en général un COP pour une température extérieure de 7 degrés. Il faut donc bien se renseigner avant l’achat de votre pompe à chaleur sur ses performances pendant les périodes hivernales.

Pour prendre l’exemple de deux marques reconnues, Bosch et Saunier Duval, voici quelques conseils sur la PAC aérothermique à choisir :

• Chez Saunier Duval, le modèle GeniaSet Tek peut monter jusqu’à un COP de 5,3, tandis que le modèle GeniaSet Split a un COP maximale de 4,9. Attention en hiver, ils peuvent descendre à moins de 3 en fonction de la température de l’eau sanitaire souhaitée.
• Chez Bosch, le modèle Compress 2000 AWF a un COP allant jusqu’à 5,15 tandis que le modèle Compress 3400i AWS monte jusqu’à 4,89.

Même si on peut constater que certains modèles sont plus performants que d’autres, nous vous conseillons d’opter pour une pompe à chaleur géothermique si vous vivez dans la zone H1 sur notre territoire. Cette dernière est moins affectée par les variations de température extérieure, car elle puise les calories présentes dans le sol, qui se refroidit plus lentement que l’air. Jusqu’à – 20 degrés, la pompe à chaleur géothermique fonctionnera. Ces températures étant très rares en France, il ne devrait pas y avoir de complications avec une PAC sol – eau par exemple.

Sur la carte ci-dessous, vous pouvez consulter les zones thermiques en France.

Les pouvoirs publics définissent trois zones climatiques :

• La zone H1 regroupe les territoires où les températures hivernales sont les plus froides, correspondant aux départements de l’Est et du Nord de la France sous influence d’un climat semi-continental.
• La zone H2 couvre les territoires où les hivers sont plus tempérés, incluant les départements de l’Ouest de la France soumis à un climat océanique.
• La zone H3 correspond aux territoires du pourtour méditerranéen, sous l’influence du climat méditerranéen.

L’impact d’une mauvaise isolation sur la pompe à chaleur

L’installation d’une pompe à chaleur (PAC) dans une maison mal isolée peut poser des problèmes d’efficacité énergétique et de confort thermique. Les PAC dépendent de la capacité du bâtiment à retenir la chaleur pour fonctionner efficacement. Dans un logement mal isolé, la chaleur s’échappe rapidement, obligeant la PAC à travailler davantage pour maintenir une température intérieure stable. Ce surmenage augmente non seulement la consommation d’énergie, mais peut aussi réduire la durée de vie de la pompe à chaleur et entraîner des coûts de chauffage plus élevés pour le propriétaire.

Retrouvez notre guide « Comment fonctionne une pompe à chaleur ? » pour en savoir plus

Avant d’installer une PAC, il est crucial d’évaluer et, si nécessaire, d’améliorer l’isolation de la maison. Cela inclut le renforcement de l’isolation des murs, des toits, des planchers, ainsi que le remplacement ou l’amélioration des fenêtres et des portes pour réduire les déperditions de chaleur. Une maison bien isolée maximise l’efficacité de la PAC en réduisant le besoin de chauffage et, par conséquent, les coûts énergétiques.

De plus, une bonne isolation contribue à un confort thermique plus constant et agréable, en évitant les variations brusques de température et en réduisant les risques de condensation et de moisissures, ce qui améliore la qualité de l’air intérieur. Avec la hausse des prix de l’électricité du 1ᵉʳ février 2024, la performance énergétique des habitations est devenue une préoccupation majeure pour les ménages français.

Un classement favorable au DPE se situe dans les classes A et B, indiquant une consommation énergétique moyenne inférieure à 111 kWh/m²/an et des émissions de gaz à effet de serre (GES) inférieures à 12 kg CO2/m²/an. Ces catégories sont associées aux bâtiments à basse consommation. En revanche, un classement défavorable au DPE correspond aux classes F et G, avec une consommation énergétique moyenne supérieure à 330 kWh/m²/an et des émissions de GES supérieures à 70 kg CO2/m²/an. Ces bâtiments sont communément appelés des passoires thermiques.

Les inconvénients d’une pompe à chaleur dans le voisinage

L’un des inconvénients de la pompe à chaleur le plus souvent nommée est le bruit pour les voisins. Bien que les modèles récents soient généralement conçus pour fonctionner de manière silencieuse, il est possible que le niveau sonore varie, ce qui pourrait devenir source de gêne, surtout dans des environnements résidentiels denses ou là où les maisons sont très proches les unes des autres.

Pour réduire les nuisances sonores, il est essentiel de choisir avec soin l’emplacement de l’unité extérieure, en évitant de la placer trop près des limites de propriété, et de considérer l’installation de solutions d’atténuation du bruit telles que des barrières acoustiques. Opter pour des PAC spécialement conçues pour un fonctionnement à faible bruit est également recommandée.

Engager une communication proactive avec les voisins avant l’installation peut aider à établir des attentes claires et à prévenir les éventuels conflits. Une planification minutieuse et le choix d’équipements appropriés sont donc essentiels pour bénéficier des avantages en termes d’efficacité énergétique des PAC tout en préservant la tranquillité du voisinage.

Les pompes à chaleur déconseillées par marques

Comme nous l’avons vu, la pompe à chaleur dépend de son environnement, notamment le froid et l’isolation du logement. Cependant, certaines pompes à chaleur sont plus performantes que d’autres, nous allons vous conseiller plusieurs modèles par marques pour essayer d’y voir plus clair.

Les PAC Nibe Energy Systems

Le groupe suédois Nibe propose des pompes à chaleur géothermiques et air/eau avec une offre très complète. L’inconvénient est qu’il faudra faire un devis en ligne pour avoir un budget précis de leurs offres.

Les PAC géothermiques de Nibe

• Si vous vivez avec des voisins proches : Nous vous déconseillons les modèles S1155, F1355 et F1345 étant donné que ce sont les modèles les plus bruyants, jusqu’à 47 dB. Nous vous conseillons le modèle S1255PC, qui a un volume sonore de 42 dB, un ballon d’eau chaude intégré et un COP jusqu’à 4,86.
• Si vous vivez dans une zone froide : Même si les PAC géothermiques sont moins sensibles au froid, nous vous déconseillons le modèle S1155PC qui est celui qui a le COP le plus bas, et n’a pas de ballon d’eau chaude intégré. Nous vous recommandons le modèle F1355 qui peut monter jusqu’à un COP de 5,4.

Les PAC air/eau de Nibe 

• Si vous vivez avec des voisins proches : Évitez le modèle Aérothermie split qui a un volume sonore entre 51 et 58 dB. Nous vous conseillons le modèle F730 qui a un volume de 44 dB et un COP élevé (jusqu’à 5,3).
• Si vous vivez dans une zone froide : Il faudra éviter le modèle F750 qui a le COP le plus bas et opter pour le modèle Aérothermie split qui est celui qui chauffe le plus (COP jusqu’à 8,34).

Les PAC chez Daikin

L’entreprise japonaise Daikin fête ses 100 ans cette année. L’occasion de passer en revue les différentes pompes à chaleur que la société propose. Contrairement à Nibe, il est possible d’acquérir des PAC air/air chez Daikin, ainsi que des modèles air/eau.

Les prix moyens d’installation sont compris entre 700 € et 2000 € pour les modèles air/air et entre 1 500 et 8 000 € pour les modèles air/eau, soit des prix légèrement inférieurs au marché.

Le point négatif est que le site ne renseigne pas le COP des modèles, il faudra donc s’informer auprès de Daikin.

La pompe à chaleur air/eau avec les meilleurs retours en ligne est le modèle Altherma 3RF. Le design est apprécié, le volume sonore est compris entre 44 dB et 50 dB, et un fonctionnement jusqu’à – 25 degrés.

Concernant les PAC air/air, nous vous conseillons le modèle Perfera plutôt qu’Emura. En effet, les COP sont équivalents (5), mais le modèle Emura est plus bruyant et plus cher à l’installation. Comptez environ 1 100 € pour le modèle Perfera contre 1 700 € minimum pour une PAC Emura.

Les pompes à chaleur de Panasonic

Panasonic est un autre géant japonais sur le marché de l’électroménager. La société propose tous les types de pompes à chaleur avec les prix suivants :

Type de modèle	Prix
PAC air-air	Entre 4 000 € et 10 000 €
PAC air-eau	Entre 3 000 € et 9 000 €
PAC géothermique	Entre 9 000 € et 15 000 €
PAC eau-eau	Entre 20 000 et 40 000 €

Parmi les modèles les plus plébiscités, on retrouve la PAC air-eau Aquarea T-Cap et la PAC Aquarea Haute performance. Nous conseillons le second modèle pour son rapport qualité-prix. Approximativement 3 600 € contre 10 000 pour le modèle Aquarea, pour un COP similaire (environ 4,5). Seul hic, les deux modèles sont très bruyants (plus de 60 dB).

Pour les modèles air-air, nous vous conseillons la Panasonic Multi TZ, qui a le meilleur COP (4,52) et le coût d’installation le plus bas (832 €) ainsi qu’un faible volume sonore (46 dB). Attention, ce modèle fonctionnera dans les environnements plus petits et à climat moyen.

À suivre >> Prix d’une pompe à chaleur air-air pour 120 m² ?

Mitsubishi : un autre acteur sur le marché des pompes à chaleur

Mitsubishi est une autre entité japonaise présente sur le marché avec des PAC air/eau et air/air. 

Marque réputée, les frais d’installation ne sont pas les plus abordables, mais restent dans le prix pratiqué chez les concessionnaires, entre 1 000 et 15 000 € pour les installations.

Le modèle air/eau Ecodan hydrobox Eco Inverter chauffage fait la différence avec un COP de 5.20 et une unité sonore de 46 dB, c’est la PAC avec le rapport performance / bruit la plus intéressante. Il faudra cependant y mettre le prix, au moins 6 800 € pour son installation.

Atlantic : le savoir-faire à la française

Le fabricant français Atlantic propose des modèles air/eau, air/air et sol/eau. Les prix pratiqués sont proches des concurrents, nous ne sommes pas sur les modèles bon marché, mais sur des produits de qualité.

Type de modèle	Prix
PAC air-air	Entre 1 079 € et 3 800 €
PAC air-eau	Entre 6 088 € et 15 307 €
PAC sol-eau	À partir de 11 114 €

Le modèle air/air Takao M3 mural est le plus intéressant, proposant un COP de 5 et un volume sonore de 46 dB, mais il ne conviendra pas pour les zones froides. Nous vous déconseillons le modèle air/eau Alféa Extensa Duo qui a un COP de 3,1 et qui vous coûtera 6 864 € pour son installation.

Les types de pompes à chaleur déconseillées

Concrètement, nous vous déconseillons les pompes à chaleur géothermiques et air/eau si vous avez un petit budget, étant donné que les frais d’installation seront très élevés. Nous vous conseillons de partir sur une PAC air/air.

Si vous habitez dans une zone froide, ou H1, évitez les PAC air/air et partez sur une pompe à chaleur géothermique qui sera moins impactée par le froid. Si ce système est trop onéreux, il faudra considérer une autre option ou partir sur une PAC air/eau très performante comme la Ecodan hydrobox Eco Inverter de Mitsubishi.

Si vous avez un budget moyen et vivez dans une zone H2 ou H3, nous vous déconseillons les PAC air/air pour leurs performances et géothermique pour leurs prix, le mieux sera une PAC air/eau.

Notez qu’il existe des aides pour installer une pompe à chaleur dans votre logement : MaPrimeRénov’ pour les propriétaires aux revenus modestes, l’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) pour financer les travaux sans intérêt, la prime « Coup de pouce chauffage » pour remplacer une chaudière, et les Certificats d’économie d’énergie (CEE) proposés par les fournisseurs d’énergie. Ces aides sont cumulables et nécessitent souvent le recours à un professionnel RGE.

Les logements où la pompe à chaleur est déconseillée

Si vous vivez dans une passoire thermique, c’est-à-dire un logement classé F ou G, nous vous déconseillons l’installation d’une pompe à chaleur. Cela n’améliore pas la note du logement, étant donné que pour chauffer une passoire thermique, la pompe à chaleur va surconsommer pour compenser les pertes de chaleur, neutralisant ainsi l’avantage principal de la réduction de la consommation d’énergie.

De plus, en période de grand froid, les pompes à chaleur peuvent atteindre leurs limites opérationnelles et ne pas garantir un confort thermique satisfaisant.

FAQ relatives aux pompes à chaleur

Comment et pourquoi calculer la puissance d’une pompe à chaleur ?

Calculer la puissance d’une pompe à chaleur est essentiel pour éviter des coûts inutiles et maximiser l’efficacité. Vu son coût élevé, allant de 4 000 à plus de 25 000 euros, il est crucial de ne pas se tromper. Une PAC sous-dimensionnée fonctionnerait constamment à plein régime, s’userait plus rapidement, nécessiterait un chauffage d’appoint et compromettrait les économies d’énergie. Pour déterminer la puissance nécessaire, il faut considérer le volume total des pièces à chauffer, l’écart de température entre l’intérieur et l’extérieur, et le coefficient de déperdition d’énergie. La puissance se calcule ainsi : P = V x C x T.

Qu’est-ce qu’une pompe à chaleur hybride ?

Une pompe à chaleur hybride combine une pompe à chaleur et une chaudière à condensation pour pallier les inconvénients de la PAC, notamment la perte d’efficacité dans les logements peu isolés ou par temps très froid. Ce système utilise une énergie renouvelable via la pompe à chaleur et bénéficie du haut rendement de la chaudière. Les deux appareils peuvent fonctionner simultanément, ou l’un peut prendre le relais de l’autre selon les conditions climatiques. La bascule entre les deux se fait automatiquement, sans intervention nécessaire. Ce système constitue un compromis efficace et économique pour le chauffage.

La pompe à chaleur fonctionne-t-elle l’été ?

Il est courant d’éteindre son chauffage en été pour économiser de l’énergie, mais cela ne s’applique pas à une pompe à chaleur (PAC). Contrairement aux chaudières ou aux radiateurs électriques, il est déconseillé d’éteindre une PAC en été. Un arrêt prolongé peut augmenter la consommation d’énergie lors du redémarrage et accroître le risque de dysfonctionnements pendant la période de chauffe. Cela peut nuire au bon fonctionnement de l’appareil et annuler les économies réalisées en hiver lorsqu’il chauffe efficacement votre logement.

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